Nous tenons à réagir aux divers articles de presse suite à la « non-réunion » entre Robin Leproux et les fans actifs du Paris SG.
Plusieurs choses. On a pu entendre ici ou là (Sur radiopsg par exemple…. dont on pourrait se demander si, à l’instar de radio Paris pendant la guerre, « radio Psg » ment) que la réunion avait été annulée à cause des perturbations de transport dues au mouvement social ou pire qu’elle avait été annulé par la direction du Colony FC.
Rétablissons les choses, le sieur Leproux et ses sbires se sont retrouvés symboliquement seuls autour de la table car les anciens représentants des abonnés actifs (qu’il a chassé de fait par son plan homonyme) ne souhaitaient pas rencontrer celui qui est le fossoyeur des tribunes populaires, de l’ambiance, de la ferveur du Parc des Princes (qui est plutôt à l’heure actuelle le Parc des lynx).
Monsieur Leproux est susceptible. Il annule une réunion avec certains représentants suite à l’action du KOB contre Rennes où son nom et ses plans ont été brocardés par les contestataires. Drôle de méthode, on a rarement vu un dirigeant politique, responsable, annuler une réunion avec des leaders syndicaux car son nom a été brocardé dans les cortèges et manifestations.
Passons, monsieur Leproux, sentant le vent tourner (affluence en berne, greffe d’un utopique « nouveau public » qui ne prend pas, le fameux « classico » qui approche) a souhaité rencontrer les anciens occupants des tribunes populaires.
Dans la forme, ses prises de contacts avec d’anciens leaders ont été assez floues. Sentant le camouflet, il s’est fait insistant, visiblement, pour rencontrer des gens qu’il n’a cessé de mépriser et de stigmatiser et dont il s’est coupé de façon abrupte dès le mois de mars dernier.
D’ailleurs le président délégué du Colony FC ne se rend pas compte, qu’avant de ne pouvoir se voir entre elles, certaines entités des tribunes ne veulent tout simplement pas le voir lui. Remettons les choses à leur place. Ce n’est pas la présence de x ou y qui dissuade z de venir à la réunion, c’est tout simplement la présence de Robin Leproux.
Il est assez pathétique de voir le président du Paris SG aux abois.Au final, Monsieur Leproux a dû se contenter de faire une réunion avec les journalistes du Parisien (le Groupe Amaury semble soutenir la nouvelle politique du club plus que de raison… mais passons, nous ne sommes pas là pour juger du travail de ces « gens-là ») pour annoncer la suite de son plan, c'est-à-dire «la reprise des abonnements aléatoires en virages » au Parc des Princes.
Alea jacta est ?
Dans le fond les dés étaient pipés d’avance puisque Robin Leproux ne souhaite nullement amender son plan. Au contraire, il sait depuis le début que toutes les anciennes composantes sont opposées à ce système d’aléa.
Monsieur Leproux pense faire une concession, un geste, en parlant de reprise des abonnements. Nous ne sommes pas dupes. Monsieur Leproux, qui a appuyé la dissolution de certains groupes, qui avait avalisé la fermeture de locaux la saison dernière, veut revoir des banderoles et des tifos ?
Ce personnage a du se lever un matin et se prendre d’amour pour le folklore ultra.
Nous sommes désolés pour ce monsieur mais ce folklore ultra est mort. Les beaux tifos, les banderoles, les chorégraphies sont mortes en même temps que les anciens groupes et les tribunes populaires.
Et oui, sans association, pas de dialogue (moins facile pour organiser des réunions...), pas de structure, pas de spectacle.
Reste l’ambiance. ….
Robin Leproux se rend-il compte qu’un parc sans ambiance, ce n’est plus la même chose?
Au fond de lui, malgré ses exercices d’autosatisfactions médiatiques (en compagnie du ministre de l’Intérieur par exemple), il sait qu’un parc aux deux-tiers vide ce n’est pas viable, et il sait que l’équipe a besoin de son public (les joueurs doivent le savoir, mais hormis quelques propos de messieurs Jallet et Traoré on ne les entend guère… Omerta, censure présidentielle?). On verra ce qu’ils en pensent quand ils joueront début novembre à l’extérieur….au parc des lynx contre le BVB et l’OM. Car il ne faut pas se leurrer, et c’est un mal nécessaire, l’ambiance sera olympienne et germanique lors de ces matchs même si la tribune F rouge est fermée ce jour-là. (On peut d'ailleurs légitimement se demander si la direction du Paris SG, qui pourtant vante un parc pacifié, n’a pas poussé la ligue pour interdire de déplacement les marseillais afin de ne pas jouer dans un stade hostile…. à domicile.)
On peut se demander si avec l’aide de ses virages, le Paris SG n’aurait pas battu les Girondins de Bordeaux ou l’OGC Nice. Enfin monsieur Kombaouré vous répondrait que non, que c’est tellement mieux sans les virages qui ne passaient leur temps qu’à contester un actionnaire irréprochable d’investissement et des joueurs à la hauteur de leur standing, de leur salaire et de leur maillot depuis tant d'années. Qu'il est triste de voir une ancienne légende résumer à ça un public qui, grosso modo, est toujours venu au stade, a toujours soutenu ses couleurs même, et surtout, quand l’équipe jouait sa peau en ligue 1. Décidément, que de gratitude de la part de ce monsieur. Passons….
Même si les médias sont enclins à faire de la propagande pour un Parc pacifié, on sent tout de même poindre des critiques sur le manque d’affluence et d’ambiance.
Le boycott des anciens abonnés est superbement respecté. Les chiffres le prouvent. Le Paris SG joue dans un stade qui sonne creux et ou l’ambiance y est timide, faiblarde, sans âme.
Cette ambiance, elle venait du cœur du parc, des 13 000 abonnés des tribunes populaires, qu’ils soient cartés dans les groupes ultras ou non.
Aujourd’hui, on nous a enlevé une partie de notre vie et on a enlevé son âme au club.
La greffe du nouveau public, n’ayant pas pris, tout d’un coup le club veut revenir vers nous.
Soit, mais pas à n’importe quel prix. Nous ne sommes pas des moutons. Le hochet des abonnements aléatoires nous laisse de marbre et nous sommes prêts à continuer le sacrifice de nous priver de notre passion, de ne plus aller dans ce qui est notre seconde maison.
Il n’y a qu’une seule issue au problème : le retour des abonnements dans nos anciennes tribunes avec notre ancienneté et à des tarifs populaires.
Plus rien ne sera plus jamais comme avant. Tout le monde le sait. Il y a eu un décès récemment et en même temps c’est tout un pan de l’histoire des tribunes qui est parti aussi.
Mais la lutte légitime contre les dérives violentes justifient-elles de jeter à la rue les supporters les plus fervents pour après revenir vers eux avec des appels du pied hypocrites.
C’est à la police de gérer l’ordre public. Bizarrement, on a pu voir cette année des dispositifs humains et matériels hallucinants, permettant de créer des zones étanches et d’éviter les mouvements de foule. Il semble ainsi plus intéressant de canaliser des manifestations pacifiques comme leur du 1er match que d’éviter des affrontements dramatiques comme lors du funeste 28 février 2010...
Nous n’avons pas à présenter de plan de sortie de crise, en tout cas pas à quelqu’un qui nous méprise et qui a œuvré à la mise à mort du tissu associatif des tribunes.
Maintenant il ne reste que des abonnés, des individus, 13 000 types en colère et tristes. Tristes de ne plus pouvoir aller au parc, tristes de ne plus pouvoir chanter avec leurs amis dans leurs tribunes (car la répartition par tribune n’est pas que source d’antagonisme, elle est source d’histoire, de ferveur, d’amour de passion et comment expliquer à tous ses anciens abonnés, qui pour certains ont déjà dû enterrer leurs groupes ultras, qu’il va falloir aussi tirer un trait sur ça), tribunes avec lesquelles ils ont des liens forts, puissants.
Il est clair que tout le monde ne peut pas le comprendre mais ces gradins, ces emplacements, ces sièges en plastique, ces coursives, ces odeurs, ces habitudes que l’on avait tous les 15 jours, c’était plus qu’un lieu sans âme où aller voir du foot, c’était tout simplement notre seconde maison, une partie de nous-même, notre vie.
Pour tous ces passionnés, les aléas de la vie ne sont pas toujours très faciles, alors il est plus que jamais hors de question d’accepter le placement aléatoire au sein des virages du parc, que ce soit par l’achat de places ou par un système d’abonnement, qui n’est en rien une concession ou un geste de paix mais au contraire, une façon perverse de finaliser ce plan d’extermination des fidèles…. Sauf que Monsieur Leproux a oublié que sans ce noyau de passionnés, sans tous ces amoureux du Paris SG, la culture football en Ile de France ne représente pas grand-chose. Il pensait attirer un nouveau public… Au final il récolte des sièges vides qui font très mauvais genre à la télévision. Il fallait y penser avant……..
En attendant le retour de nos abonnements, continuons le boycott du Parc des princes et tâchons d’aller représenter nos couleurs et contester le plan Leproux partout où nous le pouvons à l’extérieur.